12.1.08

l'origine du monde, le deuxième sexe et Beauvoir

Passaram as comemorações do centenário do nascimento de Simone de Beauvoir, vi e li muita coisa por aí com mais ou menos interesse, mas lembrei-me de dois textos que me ficaram na memória muito mais interessantes que o que se viu nestes últimos dias.
Li o "segundo sexo" já no fim da adolescência e não guardo grandes recordações da leitura que tanto chocou o conservadorismo da sociedade da época em que foi editado. Nessa altura, estava mais preocupada com o conservadorismo que me sofocava, vinte anos depois da edição do livro, e que me impedia de viver uma vida equivalente à do primeiro sexo, no concreto e não, por procuração, em leituras.
Cruzei, algumas vezes, nesses anos (iníco da década de setenta), o casal Beauvoir/Sartre, nas ruas de Paris, tanto para os lados de St.Germain, como em manifestações políticas, mas pareciam-me mais representantes dum mundo já ultrapassado. Hoje, acho que o livro, tão polémico do "Castor" como lhe chamava Jean-Paul, consegue ter alguma actualidade, face aos poucos e pequenos passos que têm sido dados para que uma verdadeira igualdade, com as suas diferenças inegáveis e que não pretendo ignorar, de opções de vida e de oportunidades em todos os campos, para esse ainda segundo sexo.

O primeiro texto de que me lembrei é de Pierre Assouline e do seu blog, de 2004:

"Actualité du Deuxième Sexe - A la veille de l’année Sartre, il y aurait urgence à évoquer Simone de Beauvoir car elle risque fort d’être reléguée au second plan. Parler non de la compagne-du-philosophe, ni de l’amante-de-Nelson-Algren, ni de la prof-débaucheuse, mais de l’auteur d’un livre fondamental tant il fut un livre fondateur et demeure le livre le plus cité du féminisme moderne: Le Deuxième sexe.

On n’a pas idée aujourd’hui du scandale que provoqua en 1949 la prépublication d’un de ses chapitres par Les Temps modernes, puis la publication des 958 pages de cet "essai sur la situation de la femme" par Gallimard. Pour s’en faire une idée, on peut se plonger dans deux ouvrages qui viennent de paraître grâce à l’obstination d’une universitaire qui, depuis des années, mène en Allemagne des recherches rigoureuses et indispensables sur les oeuvres de Sartre et Beauvoir. Elle s’appelle Ingrid Galster et elle est professeur de littératures romanes à l’Université de Paderborn.

Le premier, publié par Honoré Champion, rassemble les contributions d’une quarantaine de spécialistes (Kate Millett, Françoise Héritier, Elisabeth Badinter…) réunis en colloque; le second, paru aux Presses de l’université Paris-Sorbonne, reproduit le dossier de presse du livre (notamment la fameuse enquête de Mauriac et les échos qu’elle a suscités, ainsi que les critiques de Roger Nimier, Maurice Nadeau, Julien Gracq, Emmanuel Mounier, Françis Jeanson, Dominique Aury…)

S’immerger dans ces pages, ce n’est pas seulement se plonger dans une époque. C’est prendre la mesure du chemin parcouru dans l’histoire des moeurs et des mentalités. Des sujets tabous se retrouvaient dans le discours public: songez que l’auteure (comme on ne l’écrivait pas alors) y évoquait des notions telles que "sensibilité vaginale", "spasme clitoridien" et "orgasme mâle", et vous imaginerez sans peine qu’un Mauriac ait réagi en dénonçant son "abjection" et que livre ait fait l’objet de polémiques. Et de débats d’autant plus féconds que les plus lucides commentateurs, qui étaient aussi les plus jeunes, avaient conscience de vivre une période de transition.

Le succès du livre fut immédiat et son impact profond et durable. La manière de Beauvoir apportait un ton nouveau pour l’époque, que ses détracteurs balayèrent d’un méprisant "vocabulaire d’agrégée". Mais de quoi s’agissait-il au fond? De dire que "la femme" est un produit élaboré par la civilisation. A la fin des années 4O, c’était révolutionnaire. Un peu plus d’un demi-siècle a passé mais, signe des temps, si l’on en juge par la vivacité de l’anti-féminisme et du machisme, les idées du Deuxième sexe n’ont pas tout perdu de leur audace."
"Dès sa sortie en 1949, Le Deuxième Sexe fait bruyamment parler de lui. Les grandes revues intellectuelles lui consacrent leur chronique littéraire. Les quotidiens ouvrent leurs colonnes à des dizaines d’articles et de comptes rendus, souvent signés par de grandes plumes : François Mauriac, Julien Benda, Julien Gracq, Emmanuel Mounier, Roger Nimier, pour n’en citer que quelques-unes. L’affaire occupe pendant quelques mois la « une » des préoccupations intellectuelles des comités éditoriaux. Rarement un livre écrit par une femme sur les femmes aura suscité tant de débats passionnés.

C’est que Simone de Beauvoir met sérieusement à mal quelques-uns des consensus sacrés de son temps. Depuis les années 30, une politique familiale et maternaliste d’une ampleur jamais égalée se construit patiemment en France. Les allocations familiales, l’allocation de salaire unique, les prêts au mariage, le quotient familial et une myriade d’autres mesures tentent de redresser une natalité durablement effondrée. Le baby-boom, exceptionnellement vigoureux, n’apaise pas toutes les craintes et renforce encore l’idéal de la mère au foyer, éducatrice-née d’une famille qu’on espère nombreuse. De la gauche communiste jusqu’à la droite, le natalisme règne en maître sans contestation aucune depuis que les néo-malthusiens, durement censurés, ont disparu de la scène publique. Et voilà que Simone de Beauvoir met en miettes toute cette belle mythologie de la maternité. Elle commence son chapitre « La mère » par un plaidoyer de quinze pages en faveur de l’avortement libre, elle dénie toute existence à l’instinct maternel et finit par dévaloriser brutalement la fonction maternelle qui, selon elle, aliène les femmes. Les chapitres sur « L’initiation sexuelle » et « La lesbienne » attirent tout autant les foudres d’une société puritaine qui n’avait pas encore envisagé l’éducation sexuelle. "
A segunda imagem representa a tela de Gustave Courbet, "l'origine du monde", de pequenas dimensões, pintada no fim do século XIX e que tantas aventuras viveu e de que tantas controvérsias foi alvo.

2 comments:

take.it.isa said...

Estive presente no debate "Un portrait croisé", com Eduardo Lourenço, Madeleine Gobeil-Noël, Annie Cohen-Solal e Eduardo Prado Coelho. Gulbenkian, 2005.

Soube-me a pouco.

A questão da desvalorização da função maternal, numa geração em que o papel da mulher se reduzia ao instinto maternal, foi colocada brilhantemente pour Beauvoir. Ousadamente. Escandalosamente.

Beauvoir previu a actualidade de "deuxième sexe". Referiu que as mudanças só teriam lugar daí a 4 gerações.

Gostei de me debruçar novamente sobre Castor e Sartre. Referências, sem dúvida.

Beijo, eko.

e-ko said...

o problema, Isa, é que vai havendo uma pequena evolução... pouco a pouco, foi-se admitindo que não era justo reduzir o segundo sexo à maternidade, mas... é, cada vez mais, não uma igual mas, um objecto de prazer... sempre um segundo sexo e que tem ainda a vantatem de ter progressivamente uma independência económica... é uma moira de trabalho que ainda por cima se sente inferior se não estiver à altura para servir toda a espécie de apetites dos senhores das suas vidas...

agora, voluntariamente submissas!

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